Lever de soleil superbe. Quelques brumes sur le lac et quelques pêcheurs très matinaux (certains sont arrivés à 5h, il devait faire bien froid et bien nuit). Je pars tôt sans petit-déjeuner, et il fait un temps magnifique.

Tout me paraît plus long que prévu aujourd'hui. Ils n'ont pas la carte à 50000 n°11 à Pyrénées 2000, je ferai donc sans. Je mange sur la route de Bolquère, un village qui à l'air sympa. Et encore de la route, ... rha c'est long jusqu'à Eyne. A un moment le chemin se dirige plein Ouest et ça me casse le moral (il m'en faut peu on dirait en cette matinée).

La vallée d'Eyne vers le col de Nuria est très sympa. Je quitte le parking à 11h et fais une pause "orgie de framboise" ; c'est génial il y a plein, des grosses, à 10 mètres du chemin. Je croise des gens qui n'en mangent pas car il préfèrent les cèpes...mais il n'y a pas de cèpes !

Le temps m'inquiète et c'est ma dernière belle montée de la traversée : je monte vite et souffle fort. Au col je découvre la menace qui se planquait en Espagne. Je regarde sur la carte où sont les cabanes sur cet itinéraire tout en crête, et fonce. C'est un beau chemin et l'orage n'évolue pas (je ne suis pas encore un expert météo).
A trente minutes du refuge d'Ull de Ter, j'envisage de pousser plus loin. Mais j'ai les pieds en compote (le goudron !) et je suis pas mal fatigué : je suis allé vite. Une brume providentielle se lève et me fournit une excellente excuse pour m'arrêter. Et puis j'ai beau manger ce sac est lourd !

Je plante ma tente et vais bouquiner à l'intérieur du refuge. Maintenant la brume est tout à fait dense et on y voit rien. Cool, j'ai bien fait!
Plein de monde arrive au refuge, qui fait plein de bruit ; c'est si terrible que je suis obligé de me réfugier dans ma tente.