Et bien, j'en ai vu du paysage !
Ce matin il fait beau, je prépare tout en dehors de la cabane pour ne pas réveiller Manuel, qui n'est pas du matin.

Le chemin est joli jusqu'au col de Caillauas, si l'on fait abstraction des infrastructures d'EDF. Puis un peu de neige, c'est sympa. Je monte bien et mange comme un fou.
Un peu avant un col, un hélico de la Guardia Civil dépose un secouriste. Il me demande si je n'ai pas vu un type avec une veste jaune, perdu depuis hier près du Gourd Blanc. C'est sûr, hier, c'était pas un jour à faire un pic.
Ben non, je n'ai rien vu.... l'hélico se pose absolument où il veut, très impressionnant !

Je galère pour rejoindre le refuge du Portillon ; trop pressé de rejoindre le lac, je me retrouve face à une barre rocheuse avec une sortie d'eau très puissante. Demi-tour.
Je débute alors la "deuxième journée Véron", en montant vers le col de Litérolle, vers 13 heures donc.

Depuis le col, la vue est très belle. Mais il y a quelques nuages... pas de pic donc, finies les conneries.
La descente sur Litérolle est assez pentue, ça glisse bien ! Plus loin, des tonnes de rochers : une descente assez fatigante.

La fin du chemin et le coin de l'Hospital de Benasque est magnifique...mais je suis un peu crevé.

J'arrive enfin à ce que les français appellent le trou du taureau, le "Forau dels Aigualluts" en fait, et vais voir la cabane. Il y a 2 types, un père et son fils, avec un vélo !?
Deux amis les rejoignent. Ils sont tous fous de montagne et le père est monté sur tous les 3000m des Pyrénées. On passe une chouette soirée, avec une belle flambée.
Je plante ma tente pour bien dormir...et je mange comme quatre.

On a discuté toute la soirée, et j'en garde un très bon souvenir. On m'explique le vélo : le père prépare un article sur le thème des "parcours insolites à vélo". Lui il propose la descente de la Garonne ; et donc il fait l'Aneto demain (sans le vélo), puis porte-pousse le vélo vers Vielha, et compte terminer vers Bordeaux...et il ose me trouver un peu fou avec ma traversée assez rapide, il est gonflé !