Bon le temps ne s'annonce pas trop mal depuis Gavarnie, mais il y a des menaces de vent à 100km/h sur les crêtes.
En tous les cas je monte comme une flèche vers Tuquerouye (moins de 3 heures) avec mon gros sac plein ; effet bénéfique de la journée de repos d'hier ?

Le refuge coincé au col à vraiment un air montagnard. Pas de vue, mais pas de problème pour descendre : lac Glacé, Pineta (superbe) et Parador. Ouah, il y a du monde.

Je descends en "stop" avec des hollandais réservés mais sympas, vers Bielsa. DRAME ! Merde, j'ai oublié mes bâtons à la cabine téléphonique du Parador.
Re-Stop : ils n'y sont plus. Je cherche au Parador, demande un peu partout, vais voir au bureau d'information, puis "stop" vers le refuge. Rien non plus. Stop encore (pas facile en plus dans ce coin, les vaches) jusqu'à rattrapper un groupe de français qui étaient à la cabine à côté de moi. Quand ils ont quitté les lieux, les bâtons étaient encore présents...
Ce que j'aurais du faire : à Bielsa, foncer téléphoner au bureau d'information afin qu'ils aillent me les chercher. Je n'ai ce genre d'idées qu'après coup, c'est dommage.

Résultat : je suis dans une colère noire !
Il y a des bâtons à Bielsa à 30 euros, c'est très cher pour une qualité que j'ai du mal à évaluer. J'en trouve un à 16 euros, mais il n'y en a qu'un, et il est vraiment pourri. Je l'achète et me console en faisant quelques courses de chocolat et d'olives aux anchois.

Je passe le tunnel vers Parzan en "stop", et attaque la montée sur la piste, pas agréable du tout. Après avoir fait le plein d'eau, je m'arrête quand j'en ai marre. Je suis toujours énervé, mais j'essaie de me raisonner.
Je plante ma tente au dessus de la piste. Il y a du vent mais le temps se dégage.