Pas trop mal aux pied ce matin, et c'est assez joli cette montée sur les collines. Des brebis et des fermes partout !
Un moment intéressant du point de vue "psychologie du randonneur" : à un moment, je sais où est le bon chemin, mais je prends tout de même une autre route... il y aurait beaucoup à dire sur l'orientation et la prise de décision en balade.

Après cela, pas mal de route, trop en fait. Je dépasse Lindus sans m'en apercevoir : il y a une sacrée brume.

Au puerto de Ibaneta j'ai une déception en constatant qu'il n'y a rien à manger ou à boire. Je croise plein de pélerins de St Jacques de Compostelle. Et je continue donc jusqu'à la borne 200 ("eh, quand même !" me dis-je). Si ces bornes sont utiles pour se repérer, elles n'informent pas vraiment sur la progression. Car jusqu'à la borne 500, il y a encore beaucoup de chemin !
Je plante ma tente pour la première fois, tant bien que mal donc, surtout mal en fait, et je me mets à regretter la Vaude Odyssée pour 300g de plus et 50 euros de moins. Il se met à nouveau à pleuvoir.

C'était une bonne journée, et je sens que la montagne approche. Pas de problème particulier pour le moment, si ce n'est les pieds, les épaules dans une moindre mesure, et l'isolement qui n'aide pas à répondre à la question : "mais qu'est ce que je fais là ?".
Sinon je suis large en bouffe et je n'arrête pas de boire. Les muscles et les articulations vont très bien, merci.
Je me plonge dans "Une Vie" pour n'en ressortir qu'à l'heure du repas.

Je m'endors tout content, protégé de la pluie battante par ma tente. J'y suis comme un roi.